AFGHANISTAN: Bien plus qu’un rameau d’olivier
JALALABAD,, 27 octobre 2009 (IRIN) – Grande productrice d’opium il y a encore quelques années, la province de Nangarhar dans l’est de l’Afghanistan est désormais considérée comme débarrassée de l’opium ; et parmi les signes qui l’indiquent, l’ancien commerce d’olives, autrefois florissant, est en train de renaître.
Nangarhar devrait récolter 400 tonnes d’olives cette année. « La production d’olives de cette année est sans précédent depuis plus d’une décennie », a dit M. Hakim, ingénieur responsable du secteur de l’olive de Nangarhar, géré par le gouvernement, à IRIN.
Avant le début de la guerre en 1979, Nangarhar comptait 3 000 hectares d’oliviers et produisait environ 5 000 tonnes d’olives crues et en saumure, et d’huile d’olive par an. Au moins 1 000 personnes travaillaient dans ce secteur dans les années 80, selon des officiels.
Pourtant, la plupart des oliveraies a été détruite durant les 30 dernières années. Actuellement les oliviers couvrent moins de 1 800 hectares et 75 ouvriers sont employés dans ce secteur, selon des responsables agricoles locaux.
Récemment, l’industrie a reçu une aide du gouvernement italien et de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID), selon des officiels.
En 2003-2004, Nangarhar a été classée seconde province productrice d’opium en Afghanistan par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (UNODC).
Cependant, la culture de pavot a baissé de manière significative durant les quatre dernières années, et en 2008 la province a été déclarée « libre de pavot » dans un rapport d’évaluation de l’UNODC.
Thérapie de remplacement
Des responsables de la province ont dit que la réhabilitation des oliveraies n’aiderait pas seulement à développer l’économie locale mais pourrait aussi remplacer une partie des revenus qui provenaient de la culture du pavot, revenus désormais perdus.
« Si le gouvernement et les donateurs encouragent la production d’olive à Nangarhar avec des investissements et soutiennent des projets, les fermiers auront peu d’incitations à cultiver du pavot », a dit à IRIN Baryalai Wyarh, un responsable de la lutte anti-drogue dans la province.
Les oliveraies existantes appartiennent au gouvernement, elles emploient des gens qui vivent là, mais les choses pourraient changer : « les fermiers sont intéressés par l’idée d’avoir leurs propres oliveraies », a dit Hakim.
Nangarhar possède une vieille usine équipée par les Russes, pour fabriquer de l’huile d’olive et des olives en saumure, cette usine pourrait être modernisée et employer des centaines de personnes.
Le secteur de l’olive a besoin d’aide pour promouvoir ses produits tant sur place qu’à l’extérieur, a dit Hakim.
Selon des experts agricoles le climat subtropical de Nangahrar est idéal pour la production d’olives.
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